Les perséides

Catégories : FANTASME
il y a 10 ans
Chaque année, à la mi-août, une pluie d’étoiles filantes -les Perséides- fait l’objet d’observations émerveillées de la part des vacanciers. Ce phénomène, loin d’être unique, se reproduit une quinzaine de fois par an. Une étoile filante, ou météore, est constituée de poussières libérées par des comètes qui tournent autour du soleil et croisent l’orbite de la terre.

Lorsque la Terre arrive à proximité de ces poussières, celle-ci entre dans l’atmosphère terrestre à la vitesse de 10 à 70 hm/s. Au contact de l’air, ces poussières s’enflamment, provoquant une traînée plus ou moins lumineuse. Lorsque la Terre traverse un essaim marquant l’orbite d’une ancienne comète, la pluie d’étoiles est abondante.

……………………….. A lire impérativement avant le 15 août.

Sandrine, Lucas, les loubards et les Perséides

Nous sommes le 14 août 2004, Lucas et Sandrine, tous deux étudiants en troisième année de médecine, préparent leurs affaires pour une nuit exceptionnelle mais aussi un peu angoissante. Et si la comète ne se détruisait pas ?

Lucas n’est pas inquiet, ce n’est pas parce que les médias n’ont pas parlé de ce météore de deux kilomètres de diamètre, que la fin du monde va arriver. Certes ce gros caillou, comme il s’amuse à l’appeler, est plus gros que les autres mais, il s’enflammera dans notre atmosphère pour réaliser la plus belle étoile filante du siècle.

  • Je ne comprends pas pourquoi les médias n’en ont pas parlé. Je t’avoue que j’ai un peu peur. Dit Sandrine en fermant son sac à dos.

  • Ne t’inquiète pas, tout ira bien. Répond Lucas avec son petit sourire charmeur.

  • Qu’en sais-tu monsieur l’optimiste ?

  • Ce n’est qu’un bout de la comète SWIFT-TUTTLE. Le rapport de la NASA avait l’air de dire qu’il y a peu de chance qu’elle atteigne la surface de la Terre.

  • A pirater ce genre de centre informatique, un jour tu finiras en prison.

  • Pourquoi en prison ? Je ne vole rien, je ne divulgue rien, je lis pour m’informer c’est tout. Avec ma façon d’entrer sur la pieuvre, ils ne sont pas près de me trouver. Pour brouiller les pistes, j’ai mis ton IP !

  • Cette nuit, il se pourrait bien que ton petit vampire unique et préféré grignote un peu plus que ton oreille, si tu continus comme ça. Réplique Sandrine provocante comme à son habitude.

Sandrine a 24 ans. Elle est grande, brune, les yeux bleus son corps élancé aux proportions généreuses là où il faut motive les prétendants qui en règles générales n’ont pas été déçu de sa voracité érotique. Sans être une garce, on peut être gourmande en amour, et c’est le cas de Sandrine, sauf que les dragueurs essuient échec sur échec depuis qu’elle a rencontré Lucas, il y a un an déjà.

Lucas, a 25 ans, il est posé, calme, intelligent, son humour très fin fait fondre Sandrine autant que ses muscles de sportif de haut niveau.

Sur le trajet qui les conduit au rocher qui surplombe les Baux de Provence, Lucas passionné d’astronomie raconte à Sandrine l’histoire de la comète Swift-Tuttle.

  • Cette comète ayant une orbite elliptique autour du soleil, a été découverte par Lewis Swift et Horace P. Tuttle en le 23 août 1862. Après maintes éditions de l'Annuaire du Bureau des longitudes, sa période fut calculée entre 117,3 et 122,9 ans. On s'attendait donc à sa réapparition entre 1979 et 1985. Malgré d'intensives recherches et des observations de la part du monde entier, elle n'a pas été repérée à ce moment-là. Par contre, une activité plus intense des Perséides a été remarquée en 1980, ce qui a laissé entrevoir que la comète était probablement passée inaperçue. Pourquoi il me colle comme ça celui-là, il n’a qu’à me doubler peste Lucas en lui faisant signe de passer.

  • Reste calme, ces mecs ont l’air drogués et cela ne m’étonnerait pas que le 4 X 4 soit volé. Dit Sandrine dès que les jeunes les ont dépassé non sans leur faire quelques gestes très significatifs sur leurs capacités intellectuelles Zérotiquement grasses.

Sandrine, soudain passionnée d’astronomie, insiste pour que Lucas reprenne ses explications les préférant à un dialogue avec les jeunes cons basanés du 4 X 4 qu’il envisageait de suivre.

  • Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ce phénomène. Reprend Lucas. C’est un astronome, Marsden qui a trouvé le secret de la comète. (La vitesse de la comète avait été à l'époque, sous-estimée. Des calculs erronés en étaient donc découlés). Il a réalisé qu'une comète observée par Kegler, missionnaire juif, en juillet 1732 à Pékin pouvait bien être celle que l'on cherchait. Il a donc calculé ses précédents passages en mars 1610 et décembre 1479. Mais selon lui, la comète devait être mal située et donc, son observation aurait été difficile à faire lors de ces années-là. Cependant, en septembre 1348, des Japonais auraient relevé l'apparition d'une comète. Avec tous ces calculs, il semblerait donc que la période orbitale de la comète Swift-Tuttle serait de 130 ans. Marsden a donc prévu son retour pour novembre 1992. Il ne s'est trompé que de 3 semaines !

  • Et si la NASA se trompait ! Murmure Sandrine. Tu m’as dit qu’ils prévoient que les morceaux qui ne se serraient pas consumés tomberait en pleine mer au large de Marseille. Imagine toi qu’ils tombent sur la ville. Que deviendraient les 850 000 habitants ?

  • Il y a peu de chance qu’ils aient le temps de souffrir ni de réaliser ce qui leur arrive. Marseille pourrait devenir un étang peuplé d’amoureux entrelacés dans son sous-sol. Dans un millénaire, leurs corps fossilisés passionneront les chercheurs.

  • Je n’aime pas beaucoup cet humour ! Répond Sandrine en frissonnant.

  • Si la NASA c’est trompé, les Marseillais ne sont pas les plus à plaindre mais les habitants dans un rayon de 1000 à 1500 kilomètres. L’onde de choc et la chaleur dégagée feront l’effet d’une grosse bombe atomique. Le « je brûle d’amour pour toi », aura soudain une autre connotation. Tu es mon petit oiseau de feu unique et préféré. Tu m’aimes ?

  • Je te déteste ! Répond Sandrine

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23 HEURES La petite Canadienne est montée, le pique-nique consommé, le télescope monté à côté de l’appareil photographique sur son trépied. Nos amoureux échangent quelques câlins, mais Lucas n’est pas 100% disponible pour sa tourterelle. Il surveille le ciel !

Sandrine, callée contre son tourtereau, laisse ses petits doigts courir le long de sa cuisse musclée avant de s’insinuer sous le tissu du short. Mais les tentatives digitales ne rencontrent pas les effets escomptés. Le propriétaire du petit oiseau qui peut devenir rapace, garde désespérément les yeux braqués vers le ciel.

A 500 mètres de là, pendant qu’ils minaudent les pieds dans le thym sous le ciel étoilé, les jeunes cons basanés du 4 X 4 pillent leur Clio après avoir dévalisé et massacré pour rire un peu, un couple de retraités qui avait eu la mauvaise idée de garer leur camping-car dans cette superbe région.

Ils avaient comme projet de visiter le moulin de Mouries, après s’être extasié devant les merveilles de Saint Rémy de Provence. Le moulin, ils ne le verront point, sauf si un quelconque dieu, soi-disant juste, leur permet de le regarder du ciel.

Pendant que Lucas photographie les Perséides qui entrent dans l'atmosphère terrestre, à une vitesse de l'ordre de 210.000 km/h en laissant derrière elles des traînées lumineuses très brillantes qui durent plusieurs secondes, les jeunes cons basanés suivent le sentier qui monte sur le plateau rocheux où ils comptent bien se farcir la meuf brune, après leur avoir fauché ce qu’il y aura à faucher.

Le ciel s’éclaire soudain dans le lointain, au plus profond de la nuit. Une étoile filante, bien plus grosse que les autres vient d’entrer dans l’atmosphère et se consume, et se consume, et se consume, et se consume encore, laissant derrière elle un trait de feu avec un panache scintillant de mille petits feux.

Lucas abandonne son appareil photo pour filmer avec son caméscope numérique l’entrée exceptionnelle de cette comète. Il jubile pendant quelques secondes savourant par avance à travers l’objectif, les images qu’il immortalisera sur un CD.

Puis la densité de la luminosité dégagée, l’incite à regarder à l’œil nu, l’évènement qui commence à dépasser tout ce qu’il pouvait imaginer. Pendant un instant, il fait jour dans la nuit ! ! ! !

Le paysage s’embrase soudain à l’horizon. Le ciel devient rouge, Lucas a peur, Sandrine bouche bée tremble, les jeunes cons basanés à 200 mètres d’eux se sont arrêtés et regardent autour d’eux, ils ont soudain peur, eux aussi.

………………..

Chapitre 2
  • Lever les yeux vers le ciel c’est regarder le passé de l’Univers. La lumière de la Lune met un peu plus d’une seconde pour arriver jusqu’à nous, celle du Soleil environ 8 minutes. Disait Lucas.

La lumière qui l’a aveuglé n’a mis qu’une fraction de seconde. Projeté dans la végétation provençale, son corps s’est empalé sur un arbre lui-même couché dans la seconde qui a suivi. L’onde de choc est perçue à des centaines de kilomètres à la ronde et dévaste 2.000 km2 de la France.

Etendue sur le sol derrière une masse rocheuse, Sandrine hurle de terreur. Ses mains sont agrippées au tronc d’un vieux chêne coupé l’année précédente. Ses muscles tétanisés par la panique lui sauvent la vie, mais vont la conduire vers un futur difficile. Si elle ne s’était pas isolée à quelques pas de lui pour un petit pipi, elle ferait elle aussi, partie du paysage devenu quasi lunaire en l’espace d’un instant.

En passant au-dessus d’elle, sans même qu’elle ne le voit passer, un arbre lui a arraché sa robe d’été, ses branches, toutes tournées vers sa cime l’ont légèrement blessée. Sa cuisse et sa fesse gauche, à peine masquée par le mini slip en lambeau, portent une vilaine trace rouge.

L’onde de choc est passée, mais l’air irrespirable et blessant à cause de la poussière entraînée derrière-elle dans un drôle de vent fou. Dans la nuit devenue sinistre malgré son ciel étoilé, une voix féminine gémissante appelle Lucas, mais il ne répondra pas.

La météorite n’est pas tombée sur Marseille mais sur l’aéroport de Marignane. L’ensemble des usines pétrochimiques du bassin de l’étang de Berre est rasé et en feu. Cadarache brûle répandant dans l’atmosphère ses particules nocives, la centre de recherche nucléaire de Marcoule a tenu bon, mais elle est aussitôt arrêtée. Marseille, est en grande partie rasée par le souffle et les eaux de la méditerrané. Un raz de marée de 30 mètres terriblement destructeur a balayé la côte les dégâts sont considérables et il est impossible de chiffrer les pertes en vies humaines.

Inutilement accrochée à son tronc de chêne, Sandrine pleure toutes les larmes de son corps. Elle fait partie des rares survivants dans un rayon de 50 kilomètres. Avec l’aube, elle prend progressivement conscience de l’ampleur de la catastrophe au fur et à mesure que le soleil monte, perçant difficilement les nuages noirs de la gigantesque pollution.

La vallée des Baux de Provence se dévoile lentement. Il y a le feu partout dans le paysage qui ressemble maintenant à l’Islande, avec des lacs un peu partout. Autour d’elle les arbres ne sont plus, ils sont tassés contre la barrière rocheuse.

Elle marche longtemps tel un zombi pour chercher Lucas et son sac avec son téléphone portable. Par pur réflexe de pudeur, elle cache sa poitrine dénudée, que personne ne peut voir de ce côté de la falaise. Le visage défait, comme vide de vie, elle prend le sentier pour se rendre au parking.

De la crête, Sandrine aperçoit un camping-car et sa voiture dans cette partie protégée de l’onde de choc par la barrière naturelle. Pressant le pas, elle s’en approche avec l’espoir de ne plus être seule dans l’apocalypse. Deux corps sont étendus, peut-être ne sont-ils que blessés pense Sandrine. Malgré sa troisième année de médecine elle constate avec écœurement devant leurs visages massacrés, qu’elle ne pourra plus rien pour eux.

Elle tape pourtant à la porte du camping-car, pur réflexe de politesse. Devant l’absence de réponse, Sandrine s’apprête à y entrer pour chercher de quoi boire et couvrir sa quasi nudité, lorsqu’une tête noire apparaît !

  • Salut beauté !

Son s a n g se glace dans ses veines.

  • Je peux entrer, s’il vous plait ?

  • Mais y a pas problème ma poule ! Répond le noir en dévoilant ses dents blanches dans un sourire malsain.

Passant outre sa peur, Sandrine entre dans le camping-car et demande à boire en ouvrant les placards pour y chercher de quoi se couvrir.

  • Tu pouvais rester comm’ t’étais ! Lui dit le black lorsqu’elle enfile une robe à fleur jaune appartenant à la pauvre mamie étendue devant la porte.

  • Il doit y avoir des millions de morts et de blessés ! Répond Sandrine ignorant la remarque déplacée.

  • Attend, je crois que Rachid arrive, on savoir c’qui s’pass !

Lorsqu’elle aperçoit le 4 X 4 des loubards de la veille par la fenêtre, son envie de fuir est immédiate, mais le black lui bloque le passage.

Un frisson d’horreur la submerge. Le ventre noué et le cœur serré elle attend des nouvelles sur l’état de la situation et aussi sur son avenir immédiat en compagnie de ces loubards fous.

  • Beyrouth à côté c’est la côte d’azor et on est là pour un moment. Dans un camion renversé j’ai récupéré de la bière et de quoi bouffer ! Dit Rachid en entrant. Oh, on a de la visite. Tu t’appelles comment ?

  • Sandrine ! Pouvez-vous m’accompagner en bas ? Je suis en troisième année de médecine et je peux aider les secours.

  • Ben les s’cours, faut pas trop y compter. En bas, tout est rasé ou presque. Y a plus d’maison, y a un max de ponts cassés, de l’eau et des arbres sur les routes. Tu vois, on est là pour un moment alors on va faire connaissance…… Dit Rachid en s’approchant d’elle.

  • Arrêtez vos bêtises, vous ne vous inquiétez pas un peu pour vos familles non ? Dit Sandrine en regardant le plus jeune avec instance.

  • Ben y a pas risque, y sont d’l’assistance, ma mère est morte du sida à vingt ans et mon vieux y s’est fait descendre dans un braquage. Répond Rachid. On a pas d’soucis d’famille.

  • Pas mal les doudounes ! Elle est belle le docteur ! Lance le plus jeune.

  • Ouiai et il va falloir que tu sois gentille avec nous. Pour commencer, tu vas nous faire un ptit café…… sans tes fringues.

  • Mais vous êtes complètement tarés ! Explose Sandrine. Il y a des blessés partout et vous voulez que je vous fasse un strip-tease ? Je vous fais un café si vous voulez et on descend aider. Un peu d’humanité quand même ! Merde !

  • Je crois que tu n’as pas bien compris. Ton avis on s’en tamponne. Tu te fous à poil et tu nous fais un café ou je te dérouille ! Lance Rachid en lui donnant une gifle.

A suivre ICI Enfin, …. Au cas où, lisez vite le chapitre suivant car demain des Perséides entreront dans peut-être l’atmosphère.

La suite est un PDF de 23 pages est vraiment HARD vous êtes prévenus
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